Pour la quatrième fois en moins d'un an, l'ensemble des syndicats de l'audiovisuel public a appelé à la grève en rencontrant un succès important avec des pointes de grévistes à plus de 80% dans plusieurs rédactions locales de France 3.
Décidément, la réforme Sarkozy ne passe pas et l'on comprend mieux pourquoi ce dernier a décidé de mener son affaire à la hache d'abordage.
Réunis devant le Sénat où débutait l'examen d'un projet de loi déjà mis en œuvre avec la suppression de la publicité avant 20 heures (une grande première sous la Vème République...) les personnels ont reçu le soutien de plusieurs sénateurs de gauche dont celui de Jean-Luc Mélenchon qui dans un message a affirmé notamment : « votre combat ne concerne pas seulement vos entreprises publiques ou même plus largement l'avenir des médias, il concerne tous les citoyens en raison de la place centrale qu'occupe le secteur audiovisuel dans le débat public et la vie démocratique. En ce sens votre lutte particulière est aussi une lutte d'intérêt général. Ce combat civique est d'autant plus vital que le rôle du Parlement est aujourd'hui piétiné puisqu'on soumet un texte au Sénat alors que sa principale disposition est déjà appliquée à l'initiative de l'exécutif. Je veux espérer que les sénateurs ne laisseront pas faire cela. »
Michel Naudy, responsable des media et de l'audiovisuel du Parti de Gauche a dénoncé au cours du rassemblement « l'acharnement liberticide » de Sarkozy décidé à livrer à la marchandisation l'information et la culture et à réduire France Télévision à un service public rabougri destiné à être disloqué dans son périmètre et dans ses missions.