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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 09:07
Vendredi 27 Mai 2016   Eric Coquerel Coordinateur politique du Parti de Gauche

Vendredi 27 Mai 2016 Eric Coquerel Coordinateur politique du Parti de Gauche

Le gouvernement Valls est devenu un bateau ivre aux embardées toujours plus dangereuses.

Il aura tout tenté pour passer en force la troisième réforme structurelle promise depuis janvier à Bruxelles en échange d’un assouplissement de la règle d’or : l’intimidation, la répression et la division du mouvement social, les vraies fausses concessions, le 49-3 faute de majorité à l’Assemblée nationale et, ces jours-ci, l’attaque frontale contre la CGT à l’aide du même vocabulaire que celui utilisé contre le terrorisme (« prise en otage du pays », « syndicat radicalisé », etc.).

Mais contrairement aux lois Macron et Rebsamen, celle à laquelle Mme El Khomri a donné son nom rencontre une bien trop forte résistance pour un exécutif de moins en moins légitime.

Rien de plus normal puisqu’elle touche à la structure juridique même de la protection sociale en France. En outre elle fédère aujourd’hui tous les mécontentements sociaux qui se sont accumulés depuis des mois.

Le mur n’a donc pas cédé.

Au contraire même il s’est renforcé. Selon les sondages plus de 70 % des français-es s’opposent à la loi et malgré la propagande gouvernementale, ils seraient plus de 60 % à juger le gouvernement responsable du blocage du pays ! On a compté au moins le double de manifestant-e-s lors de la journée du 26 mai que la semaine précédente, ce qui préfigure bien de la manifestation nationale du 14 juin.

Plusieurs raisons à cela.

D’abord la ficelle est trop grosse, les responsables gouvernementaux et socialistes utilisent les mêmes arguments et méthodes que de Villepin face au CPE ou Sarkozy face au mouvement contre sa loi retraite, sauf qu’à l’époque ils les dénonçaient. Valls peut bien prendre un air martial, les français-es ont la mémoire politique trop longue pour tomber dans le panneau.

Le front syndical du retrait tient bon et se solidarise des blocages et des grèves sectorielles reconductibles qui s’additionnent efficacement. Tout se passe comme si les salarié-e-s de secteurs privés plus fragiles et moins syndicalisé-e-s faisaient ainsi grève par procuration. Ce n’est pas nouveau, rappelons-nous du mouvement de novembre/décembre 1995 contre le plan Juppé où les cheminots jouaient ce rôle de fer-de-lance de la contestation sociale. Voilà pourquoi, à la surprise des gouvernants, les français-es sont largement solidaires de blocages et grèves même quand cela les gêne dans leur vie quotidienne : ils savent que c’est fait également en leur nom.

Enfin, le gouvernement qui espérait tirer avantage de l’Euro de Foot pour juguler le mouvement pourrait se le prendre en pleine figure.

D’une part, le match de finale de coupe de France PSG/OM au Stade de France a montré le fiasco des dispositifs et mesures de sécurité prévus. D’autre part, on ne voit pas comment Cazeneuve va pouvoir mobiliser les 60 000 fonctionnaires de police nécessaires à cette fin tout en comptant sur les mêmes forces de l’ordre comme dernier rempart à un mouvement aux formes multiples. C’était déjà un exercice dangereux, cela deviendrait explosif.

Enfin la possibilité d’adoption d’une motion de censure du gouvernement devient plus crédible.

À droite ils sont en effet de plus en plus nombreux à annoncer qu’ils voteraient une motion présentée par des députés de gauche. Or il n’avait manqué que deux voix lors de la première lecture. Depuis, les signes de craquement dans la majorité se sont amplifiés jusqu’à plusieurs députés légitimistes appelant à revenir sur l’article 2, clef de voûte de la loi, car contenant l’inversion des normes.

La probabilité que le gouvernement cède sur la loi n’a donc jamais été aussi forte.

Elle est proportionnelle à la volonté et la combativité accrues de ses opposant-e-s. Avec elle c’est très certainement aussi le Premier ministre qui sauterait. Il est temps. Cela ne changerait pas le fond de la politique de François Hollande, mais Valls accroît dangereusement la tension dans ce pays par sa manière autoritaire de gouverner. Chef de gouvernement, il est doublement responsable des effets pratiques de ses déclarations : il est donc le responsable direct, avec Cazeneuve, de la violence policière constatée le 26 mai un peu partout en France et cette fois quasi à sens unique ; il est le responsable indirect des pulsions qui ont conduit des chauffards à foncer sur des piquets de grève au point de blesser très grièvement un syndicaliste CGT à Fos S/mer. Ce provocateur qui fustige, manie des propos incendiaires et parle des grévistes comme les pires ministres de droite, installe une ambiance détestable.

Oui, il est temps que ces gens qui font mal au pays s’en aillent : Valls de suite, Hollande et consorts dans un an.

Le basculement des sociolibéraux (socio ? Quand ? où ça ?) de l’autre côté de la barricade a un effet dévastateur sur l’économie, l’emploi, la démocratie, la désorientation des peuples. Ils ne peuvent prétendre en rien faire barrage à la montée de la nouvelle forme de peste brune qui infecte l’Europe. Au contraire, ils en font le lit. En faisant une politique de droite comme en France, en gouvernant carrément avec elle comme en Allemagne ou en Autriche, ils lui font même la courte échelle. Quand ils n’en viennent pas carrément à s’allier avec l‘extrême-droite comme le SPO autrichien l’a fait en région avec le FPO. Comment dans ce cas s’étonner qu’après plusieurs pays de l’Est, l‘Autriche ait été à deux doigts de se donner un président néo-fasciste ? Il a fallu un sursaut démocratique qui s’est porté sur un candidat écologiste indépendant pourtant lâché par le SPO qui a poussé l’ignominie jusqu’à ne même pas donner de consigne de vote.

Tant mieux, nous en sommes heureux. Mais là-bas comme ici, ce n’est que partie remise s’il ne survient pas une alternative franche au système qui étrangle les peuples européens.

En Espagne elle peut venir aux législatives de juin de l’alliance entre Podemos et IU. En France, c’est le 5 juin qu’elle démarre avec le défilé des insoumis-es à Stalingrad. On ne pouvait finalement rêver mieux que cette date qui s’intercale entre celles de mobilisations contre la loi El Khomri. Elle contribuera ainsi au même combat : on peut battre la loi El Khomri dans les mobilisations sociales en juin, on peut battre le système par une révolution citoyenne par les urnes en mai 2017. Les deux sont possibles, les deux sont souhaitables, les deux sont indispensables. Voilà pourquoi le PG soutient la mobilisation des syndicats de salarié-e-s, des jeunes, des citoyen-ne-s de Nuit Debout, de tous ceux qui refusent l’ubérisation de la société comme ces inattendus chauffeurs de taxis qui appellent à battre la loi. Et comme nous ces mêmes chauffeurs de taxi soutiennent dans le même temps la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Une candidature qui paraît bien aujourd’hui le seul espoir pour éviter un duel entre le FN et la droite au 2ème tour des présidentielles et donc ouvrir l’espoir pour nous tou-te-s.

Oui, le 5 juin rendez-vous à tou-te-s les insoumis-es à Stalingrad !

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:01
49-3 LA FORFAITURE DE TROP!

Censurons ce gouvernement

Pour la 2ème fois en quelques semaines le gouvernement vient de décider de recourir à l’article 49 alinéa 3 de la constitution au sujet de la loi Travail.

Après avoir cherché à délégitimer les mobilisations de rue, il a décidé de bâillonner le parlement en refusant dès le début tout vote d’amendement.

Il s’agit d’un aveu d’échec : ce gouvernement n’a plus de majorité pour faire passer ses lois de casse sociale. Il n’a donc plus de légitimité politique.

Il s’agit d’une forfaiture démocratique puisque le 49-3 n’est rien d’autre que le contournement brutal des élu-e-s du peuple.

Il s’agit d’un suicide politique car nul ne pardonnera à ce gouvernement et à François Hollande ce prix à payer pour obéir aux ordres de Bruxelles et Berlin en échange d’un assouplissement budgétaire.

Il s’agit d’une dérive supplémentaire de la monarchie présidentielle de plus en plus autoritaire qu’est la 5ème République.

Une 5ème avec laquelle nous comptons en finir si demain nous gouvernons la France en convoquant une constituante.

Il s’agit de l’ultime possibilité offerte aux parlementaires opposants de gauche à la loi travail de dire leur refus de cette politique de droite : le PG leur demande donc de voter la motion de censure.

 

Mardi 10 Mai 2016

Danielle Simonnet et Eric Coquerel

Co-coordinateurs politiques du Parti de Gauche

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 16:48
RASSEMBLEMENT LE 28 AVRIL 2016

RASSEMBLEMENT CONTRE LA LOI EL KHOMRI

LE JEUDI 28 AVRIL 10H30

DEVANT LE MONUMENT DE LA RÉSISTANCE AVENUE CHARLES DE GAULLE GUÉRET

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 09:36
Irréel

François Hollande a versé dans un exercice irréel.

Niant la réalité économique du pays, il a cédé dans l’auto-satisfaction en dressant un bilan globalement positif de sa politique économique. A peine a-t-il concédé le niveau du chômage dans ce tableau lunaire du pays. Il a, fidèle à ses habitudes, aligné des contre-vérités comme ces salaires qu’ils voient remonter grâce à un meilleur partage des profits, la situation de l’école publique ou le logement !

 

On peut se demander s’il ne vit pas au pôle nord… Il aura en plus confirmé que sur l’écologie, comme sur le reste, il ne respectera ses promesses en proposant des fermetures de centrales nucléaires après 2019 soit une fois battu. La COP21 terminée, les masques tombent.


Pour le reste, sur la laïcité, le danger intégriste, le terrorisme, la situation au moyen-orient, il s’est contenté de commenter la situation.
Hollande comptait sur ce dialogue pseudo citoyen pour rassurer les français. Mal à l’aise il a fait un bide.


Il y a un encore peu, une intervention présidentielle était un événement, Hollande a réussi à en faire un repoussoir. Comme son bilan.

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 08:15
Crédit photo photosdegauche.fr -Michel Soudais-

Crédit photo photosdegauche.fr -Michel Soudais-

L’animateur du programme économique du FN est mis en cause dans les affaires révélées de "Panama Papers" et avec lui, le double jeu du FN visant à détourner l’argent à l’étranger dans les paradis fiscaux.

Après l’affaire en justice du micro parti Jeanne révélant un système de détournement de fonds publics dans le cadre des campagnes électorales du FN, les masques tombent : eux qui se disent “anti-système” sont en réalité des professionnels de la fraude, impliqués dans toutes les magouilles et collusions d’intérêt entre pouvoir politique et financier, gardiens du petit monde de l’oligarchie, dont ils partagent les pratiques.

Avec toujours la même défense des pourris : "nos comptes offshore sont légaux !".

Comme les multinationales, ils contournent les lois fiscales et privent ainsi l’État et la sécurité sociale de ressources.

Les ennemis de la patrie républicaine sont pris la main dans le sac ! Leur enfumage électoral et politique à grande échelle ne va plus pouvoir tenir.

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 10:23
RASSEMBLEMENT LE 31 MARS 2106

Le code du travail est un outil de réglementation protecteur du droit des salariés et de leur égalité sur le territoire.

La loi El Khomri dénature cette fonction, le ramenant à une annexe des négociations d'accords de branches ou d'accords d'entreprises.

Démonstration est faite qu'il ne s'agit en aucune manière d'une réforme du code du travail mais d'une attaque des droits salariaux.

Les modifications cosmétiques du gouvernement n'y ont rien changé.

Le comité creusois du parti de gauche appelle à participer à la manifestation contre la loi El Khomri portée par les organisations CGT FO FSU et les organisations de jeunesse.

Le 31mars 10H30 devant le siège du parti socialiste creusois, avenue Louis Laroche à Guéret.
 

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 10:31
Stop aux violences policières !

Stop aux violences policières !

Le Parti de gauche dénonce les violences policières qui ont eu lieu jeudi 24 après celles du jeudi 17 et appelle à signer la pétition lancée par la fondation Copernic :

 

Cher-e-s ami-e-s,

Les violences policières contre les jeunes qui s’opposent à la loi El Khomri de façon pacifique viennent, ce jeudi, d’atteindre un niveau intolérable.

A quand un nouveau Malik Oussekine ?

Un accident est dans ces cas là si vite arrivé.

La Fondation Copernic lance un grand mouvement de pétition pour que cessent ces violences injustifiées et injustifiables.

Signons toutes et tous, et n’hésitons pas à faire signer très massivement, cette pétition contre les violences.

La force de notre nombre sera déterminante.

Pour signer et faire très largement signer :

https://www.change.org/p/manuel-valls-premier-ministre-jeune-manifestant-passé-à-tabac-par-des-crs-stop-aux-violences-policières?recruiter=515439560&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_twitter_responsive

Amicalement,
La Fondation Copernic

 

Adressée à Manuel Valls - Premier Ministre

Jeune manifestant passé à tabac par des CRS :
STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES !

SCANDALE : un jeune manifestant passé à tabac par les forces de l’ordre !

Une vidéo est entrain de buzzer, montrant les images choquantes du passage à tabac qu’a subi un jeune manifestant contre la loi El Khomri, ce jeudi 24 mars… par qui ? Par les forces de l’ordre sensés assurer notre sécurité !

Comme lors de la précédente mobilisation de la jeunesse, ainsi que dans différents établissements scolaires, la police intervient de façon extrêmement violente contre des lycéen-nes et des étudiant-es en AG à Tolbiac.

C’est un scandale !

Nous appelons à ce que les droits démocratiques des manifestant-es soient respectés. L’État d’Urgence ne justifie en rien les violences policières contre des manifestant-es pacifiques et désarmé-es. La loi El Khomri ne passera pas de cette façon. Faudra-t-il un nouveau Malik Oussekine pour que les ordres donnés à la police invitent à la retenue?

Nous n’acceptons pas cette dérive d’un État qui doit permettre l’expression de notre opposition à un projet de loi qui s’en prend aux droits des salarié-e-s et des jeunes.

Toutes et tous ensemble, nous disons STOP aux violences policières. Elles sont indignes, injustifiées et antidémocratiques !

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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 08:01
Oeillets-Rémy BLANG-

Oeillets-Rémy BLANG-

Les horribles attentats de Bruxelles ont remis le danger djihadiste à la une de l’actualité. Celle, pleine d’espérance d’une mobilisation des jeunes et des salariés contre la loi El Khomri, a momentanément, espérons-le, laissé la place à un flot d’images et de reportages où l’émotion vraie se partage avec l’exploitation éhontée du drame humain et de la peur. Comme si la gravité de l’événement ne se suffisait pas à lui-même, les médias d’informations en continu en rajoutent pour susciter l’audience jusqu’à enfreindre les règles déontologiques de base. Plusieurs heures durant ont ainsi été diffusées des images vieilles de 4 ans de l’attentat de l’aéroport de Moscou vendues comme celui de Bruxelles ou relayé, sans la moindre vérification, le bruit de fond des réseaux sociaux rapportant l’explosion de bombes supplémentaires aussi imaginaires qu’alarmantes. Au cas où l’angoisse ne serait pas suffisante, la machine médiatique se met en place pour l’aggraver plus encore.

Plusieurs politiques n’ont pas été en reste. Ils ont pour point commun de récupérer l’événement afin de donner foi à leurs coups tordus ou leur idéologie haineuse.

Voilà le solférinien Bruno Le Roux, à peine les explosions connues en France, pointant, toute honte bue, la culpabilité des sénateurs ayant refusé de voter à l’identique la loi sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Au prétexte que leur vote devrait priver François Hollande d’une réforme constitutionnelle aussi dangereuse pour les libertés et les principes républicains qu’inefficace contre le terrorisme. L’extrême-droite a, elle, charrié la fange boueuse de ses dénonciations habituelles à l’image de Florian Philippot faisant le lien direct et principal entre le terrorisme et les réfugiés, et même l’immigration en général. Oubliant au passage que la plupart des terroristes pour le moment impliqués dans les crimes de janvier et novembre 2015 à Paris et de mars 2016 étaient non seulement belges ou français, mais même nés dans ces pays.

N’ayons pas d’illusion, si les sordides récupérations de Le Roux passent pour ce qu’elles sont, le bruit de fond de l’extrême-droite travaille en profondeur nos sociétés malgré les réactions d’ampleur de type marche républicaine du 11 janvier. Plusieurs gouvernements de l’Est de l’Europe (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) véhiculent d’ailleurs officiellement la même rengaine xénophobe. Milos Zlan, le président tchèque, résume leur pensée commune : « la menace terroriste est liée à la crise des migrants ». Quand ce n’est pas, donc, l’exécutif français qui relaie le même fantasme en s’en prenant aux fondements de la citoyenneté française pour soi-disant lutter contre le terrorisme.

La menace terroriste alimente toujours plus le discours identitaire et autoritaire. La nature même de ces attentats et des motivations de leurs auteurs ainsi que l’exploitation qui en est faite leur facilitent le travail.

Pour faire face, le pire serait de nier ce danger. Bien sûr que la crise, le recul de l’Etat social, la montée des discriminations et des inégalités est un terreau d’où sortent plus facilement tous les monstres identitaires,. Reste que le terrorisme est là et qu’il doit être combattu à court terme comme l’ennemi qu’il est. Ce qui nécessite d’allouer tous les moyens humains, matériels et financiers nécessaires aux forces de police et de renseignement sans céder un pouce sur le respect de l’état de droit. A ce sujet, on ne soulignera jamais assez combien l’austérité à affaibli cette mission régalienne de l’état qu’est la sureté des citoyens. Rien d’étonnant, à propos de la Belgique, d’entendre les mêmes révélations qu’en France après les attentats de janvier sur l’état de ces services aux moyens considérablement rognés après les cures d’austérité successives.

Mais surtout, pour en finir le plus vite possible, c’est dans la région du monde concernée qu’il faut agir efficacement, ce qui implique cohérence et lisibilité. Les années passées par la France de Sarkozy et Hollande à mettre leurs pas dans ceux des Etats-Unis et de sa politique d’intervention impérialiste et de déstabilisation des états de la région au nom d’une doctrine d’ingérence cachant mal la seule défense de ses intérêts géostratégiques, ont été désastreuses. Non seulement la démocratie, en Syrie ou ailleurs, n’y a rien gagné, mais la situation est devenue explosive pour le premier malheur des peuples de la région. Les attaques terroristes de 2015 ont enfin contraint la politique extérieure française à évoluer sensiblement en considérant enfin prioritaire le combat contre Daesh. Mais on est loin du compte pour parvenir non seulement à un règlement militaire du conflit mais dans des conditions permettant ensuite de remettre sur pied une région pacifiée. Même si Daesh est aujourd’hui sur la défensive à Palmyre, Mosoul et Raqqa du fait de l’action, respective, de l’armée syrienne, appuyée par les russes, irakiens et kurdes, la France devrait tout mettre en oeuvre pour que débouchent enfin des accords de Genève actuellement gelés, prélude possible et incontournable à une grande conférence internationale de paix dans la région. Sur le moyen terme, le soutien militaire aux pays et forces se battant aujourd’hui contre Daesh sur le terrain doit en effet être apporté par une coalition internationale sous égide de l’ONU. Au delà de Daesh, la France continue, à l’inverse, à entretenir la confusion du fait d’alliances privilégiées avec des dictatures théocratiques qui, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar, ont financé, et financeront au gré de leurs intérêts, d’autres branches djihadistes sans même parler du sort réservé à leur propre peuple. Les contreparties accordées à la Turquie d’Erdogan, que l’on peut résumer à un laisser faire, pour devenir l’immense camp de retenue et de triage des migrant-e-s ne vont pas non plus dans le sens d’une clarification. Elles constituent non seulement une façon éhontée de traiter la question des réfugiés, mais ne sont pas non plus de nature à combattre la menace djihadiste. Si on veut bien considérer la Turquie comme l’allié objectif de Daesh dans la facilitation de son trafic pétrolier et dans la guerre et répression contre les kurdes.

Enfin, face à des menaces qui divisent potentiellement nos sociétés, la priorité devrait être de rassembler le peuple, d’éviter les fractures inutiles et injustes. En plus de la régression sociale qu’elle implique, voilà une critique supplémentaire que l’on fera à la loi travail. Imposer dans une période déjà lourde de dangers une loi cassant toujours plus de protection, sociale cette fois, ne peut qu’amener une tension supplémentaire. Il est irresponsable de malmener ainsi la jeunesse et les salariés mobilisés, voire tout un peuple (un sondage Odoxa du 17 et 18 mars révèle l’opposition de 71 % des français à cette loi). Et que dire des risques et des dérapages graves encourus quand le gouvernement Valls, voulant montrer sa détermination obtuse, donne des consignes de fermeté à des forces de l’ordre déjà en surtension du fait des missions qui leur sont demandées par l’Etat d’urgence ? On est révolté mais pas totalement surpris, sans évidemment excuser leurs auteurs directs, des multiples actes de violences policières sur des lycéens, constatés depuis une semaine. Les syndicats de policiers ont pourtant tiré des sonnettes d’alarme sur la situation dans une police au bout du rouleau. Jusqu’à la formation bâclée pour faire face au recrutement soudain après dix ans de suppressions de postes. Ce que confirme Thierry Clair, le secrétaire national de l’UNSA-Police : « On se retrouve avec plus de 5000 agents à former. Les écoles sont en surchauffe actuellement » et de regretter, par exemple, la diminution de 40 % du temps de formation des nouveaux gardiens de la paix quand ils ont été adjoints de sécurité. Qui ne voit le paradoxe de mobiliser des forces de l’ordre déjà saturées pour encadrer, voire intimider, une mobilisation dont la légitimité est proportionnelle à l’illégimité d’imposer une loi pour laquelle le président de la République n’a pas été élu ?

Alors qu’il faudrait unir, le gouvernement crée donc la division et l’affrontement au nom d’une politique de l’offre dont seuls le Medef et les actionnaires profitent. Et ce alors que l’inanité de cette politique explose au fil de la hausse continue d’un chômage atteignant un nouveau record en février. Manifestement ni Hollande ni Valls ne l’entendent ainsi. C’est également pour cela, au nom de l’intérêt général et, justement, de l’unité de notre peuple, qu’il faut tout faire pour réussir une grande journée de mobilisation le 31 mars et mettre ainsi, définitivement, le gouvernement sur le reculoir.

On ne pourra mieux fêter le printemps. Celui de l’insoumission au désordre établi.

Vendredi 25 Mars 2016

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 09:40
La loi travail annonce la déchéance sociale des familles des salariés

La loi travail voulue par François Hollande et présentée par Manuel Valls détruira purement et simplement la vie commune quotidienne d’innombrables familles.

Son ignominie est bien montrée par cet article qui retire le droit au deux jours de pause en cas de décès familial. Le texte prévoit aussi la suppression des onze heures de délai entre deux journées de travail. Rentre chez soi prendre soin des siens, dormir puis revenir à son poste en moins de onze heures ! Que chacun fasse le compte de ce que cela implique comme genre d’existence. Faudra-t-il amener son sac de couchage au travail ? Le texte revient sur la journée de huit heures acquise depuis Clémenceau, et même sur celle de dix heures acquise depuis 1900 ! Les apprentis devront travailler sans limite horaire particulière. Et ainsi de suite. D’un article de la loi à l’autre c’est une odieuse surenchère d’abus contre la condition quotidienne des salariés et de leurs familles. Pas un emploi ne sera créé de cette façon. Mais les journées harassantes de 10 ou 12 ruineront la santé des salariés et abaisseront rapidement leur productivité. Les salariés, les sans-emplois et les personnes hors du circuit du travail salarié paieront tous très chers ce retour à la condition des salariés du 19 ème siècle.

Déjà les syndicats de salariés se disposent pour organiser une action nationale concertée. Formons le vœu qu’ils parviennent à s’accorder pour mobiliser le plus largement.

Mais toute la société doit les appuyer. Car toute la société est concernée par ce nouveau cadeau au secteur le plus borné du CAC 40. Toute la société doit pouvoir s’y opposer. Il y a nécessité d’une action de tous, salariés ou non. Pour ma part je souhaite que soit organisée une marée citoyenne pour obtenir le retrait de la loi.

C’est possible comme le montre la pétition citoyenne en cours. Les syndicats qui ont arraché au fil du temps les acquis sociaux dont nous bénéficions, les partis liés à l’histoire du monde des salariés, les groupements de citoyens, tous unis devraient pouvoir en prendre l’initiative. Ils en ont le pouvoir.

J’appelle à se tenir prêt à répondre à leur appel !

Mercredi 24 Février 2016

Jean-Luc Mélenchon

 

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 08:37
Des reniements en guise de remaniement

Comme prévu, ce remaniement ne va strictement rien changer : s’ils changent quelques têtes et distribuent quelques postes, MM. Hollande et Valls sont déterminés à pourrsuivre le même cap. JM Ayrault aux affaires étrangères poursuivra l’atlantisme, l’engagement de la France dans l’OTAN et les interventions aventurières qui aggravent le risque terroriste. Avec E Cosse au logement, les 3,8 millions de mal-logés en France n’ont aucune raison d’être rassurés ! Il est d’ailleurs désolant de voir l’ancienne opposante à l’aéroport de Notre Dame des Landes rejoindre le gouvernement en même temps que son plus ardent défenseur. JV Placé à la réforme de l’Etat et à la “simplification”, s’engage donc à amplifier la logique anti-démocratique de métropolisation et l’austérité imposée !

En reniant aujourd’hui leurs engagements d’hier, celles et ceux qui ont choisi la voie opportuniste des aventures personnelles ne font que cautionner le gouffre programmé et saper encore un peu davantage la confiance qu’ont les citoyens dans la politique.

Alors que ce gouvernement, au mépris de l’urgence climatique, poursuit le grand projet inutile et imposé de l’aéroport NDDL, que la bataille citoyenne se poursuit contre les gaz de shiste, que ERDF sacrifie la géothermie et poursuit l’impasse du nucléaire, qu’ont donc gagné les dirigeants d’EELV ou ex EELV qui entrent au gouvernement ? Rien.

Le combat écologique lui continue avec l’ensemble de ses militants sincères, de tous bords.

Que les citoyennes et les citoyens qui n’entendent pas se résigner s’engagent pour une France insoumise et fière de l’être, sans laisse ni muselière !

Jeudi 11 Février 2016

Danielle Simonnet Co-coordinatrice politique du Parti de Gauche

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