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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 08:27
Création d’un comité de soutien creusois aux « Goodyear »

Création d’un comité de soutien creusois aux « Goodyear »

CREATION D'UN COMITE DE SOUTIEN CREUSOIS AUX "GOODYEAR"

Les organisations syndicales FSU23, CGT23, Solidaires23 ; les associations et collectifs ATTAC23, CDDSP23 et les partis politiques PC23, PG23, NPA23, Ensemble23 réunis à Guéret le vendredi 12 février 2016, apportent leur soutien le plus total aux syndicalistes et salariés de Goodyear condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 24 mois de prison dont 9 mois fermes.

Ces condamnations visent des syndicalistes qui avec leurs collègues ont défendu leurs emplois et donc le moyen de subsistance de leurs familles.

Nous ne pouvons accepter que des salariés qui luttent pour sauver leur emploi soient traités comme des criminels. La violence est du côté du grand patronat qui recherche le profit maximum et qui licencie sans vergogne et non du côté des salariés en lutte.

Défendre les intérêts des salariés devient donc un délit ! Cette condamnation de l’activité syndicale est intolérable et inacceptable !

A force de criminaliser le mouvement syndical (fichage, emprisonnement…), d'amalgamer les luttes syndicales et la délinquance, dans un contexte de très fortes tensions sociales et sociétales, par son comportement, le gouvernement ne permet pas de redonner confiance en la justice pour tous les citoyens. C’est une forme de mépris de la détresse sociale et des cris d'alarme que lancent les salariés qui veulent sauver leur emploi.

Cette situation est un exemple de plus et de trop, nourrissant la crise de démocratie et la distanciation de plus en plus forte entre les citoyens et les responsables politiques et entre les salariés et le grand patronat.

Il s’agit d’une véritable volonté politique d’intimider les mouvements sociaux exactement comme à Air France. Dans les deux cas, le gouvernement est en cause puisque c’est le procureur de la République qui est à l’origine de la poursuite des ex-salariés de Goodyear alors que l’entreprise y avait renoncé.

 

Les organisations syndicales FSU23, CGT23, Solidaires23 ; les associations et collectifs ATTAC23, CDDSP23 et les partis politiques PC23, PG23, NPA23, Ensemble23 se constituent dès aujourd’hui en comité de soutien creusois aux huit militants « Goodyear » injustement condamnés.

 

Les organisations syndicales FSU23, CGT23, Solidaires23 ; les associations et collectifs ATTAC23, CDDSP23 et les partis politiques PC23, PG23, NPA23, Ensemble23 appellent à signer la pétition :

 

https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear

 

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 14:55
El Khomri veut abolir le Code du Travail

Après la loi de Sécurisation de l’emploi, la loi Macron, la loi Rebsamen, le gouvernement poursuit son activisme législatif contre le code du travail et a déjà annoncé qu’il était prêt une fois de plus à utiliser le 49-3 pour imposer la loi El Khomri.

Le Parti de Gauche exige le retrait de ce projet de loi, qui compte notamment plafonner les indemnités prud’homales de licenciements, étendre la durée maximale du travail à 60 heures par semaine, faciliter les licenciements économiques, mettre fin aux paiements des heures d’astreinte, autoriser l’employeur à baisser les salaires sans l’accord des salariés concernés et sans raison économique, etc.

A terme, l’objectif du gouvernement et du patronat dont il défend exclusivement les intérêts est la fin du code du travail, l’ensemble de ses dispositions étant renvoyé à la négociation d’entreprises.
Alors que la crise économique ne fait que s’aggraver, il faudrait au contraire reconstruire un code du travail protecteur des salariés sur l’ensemble du territoire et établir la citoyenneté dans l’entreprise. Cela ne sera possible qu’en mettant le peuple lui-même au pouvoir en 2017.

Guillaume Etiévant, Secrétaire National du Parti de Gauche à l’économie et au travail

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 09:40
RSA contre bénévolat : non au chantage inacceptable du Haut-Rhin

Le conseil départemental du Haut-Rhin vient de décider de conditionner le versement du RSA à sept heures de bénévolat hebdomadaires.

Cette mesure est illégale, les départements n’ayant pas à décider du montant et des modalités d’attributions du RSA.

Cette mesure est également inapplicable : il est impossible du point de vue logistique que les associations accueillent tous ces bénévoles.

Cette mesure est injuste et vise à stigmatiser encore plus les chômeurs et les pauvres. Elle est contraire à la constitution qui affirme notamment que « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ».

La solidarité nationale n’a pas à être conditionnée. La République proclame l’égalité des droits partout sur son territoire.

Le Parti de Gauche exige du Conseil départemental du Haut-Rhin le retrait de cette mesure et le respect de la loi.

 

Samedi 6 Février 2016

Guillaume Etiévant Secrétaire National du Parti de Gauche à l'économie et au travail

 

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 10:24
Des taxis bloquant la Porte Maillot, à Paris, le 26/06/15 (NICOLAS MESSYASZ/SIPA)

Des taxis bloquant la Porte Maillot, à Paris, le 26/06/15 (NICOLAS MESSYASZ/SIPA)

Elle révèle l’impasse du modèle esclavagiste de l’ubérisation

Ce jeudi, les taxis ont entamé leur troisième journée de mobilisation pour protester contre la concurrence déloyale engendrée par le développement des VTC.

"L’ubérisation" de la société ne peut être que néfaste pour les salariés.

Le gouvernement, devant la colère des chauffeurs de taxis, avoue que la loi n’est pas appliquée, en s’engageant à donner plus de moyens pour qu’elle le soit.

Il reconnaît également que la concurrence actuelle n’est pas “saine”. Mais concrètement, il se cantonne à nommer un médiateur !

La colère des taxis contre Uber révèle l’impasse du modèle esclavagiste d’ubérisation, qui impose un enfer social aux travailleurs, pour un paradis fiscal pour les actionnaires de la plateforme. Macron a choisi son camp, en cohérence avec la volonté gouvernementale de casser le code du travail et de servir la finance.

Il est au contraire urgent de réguler, de légiférer et de soutenir les coopératives de taxis.

Lien vers l’article original

Vendredi 29 Janvier 2016

Danielle Simmonet - Co-coordinatrice politique

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 08:40
Stop à l’acharnement contre les chômeurs

François Hollande avait ouvert les hostilités le 18 janvier, en dénonçant la durée d’indemnisation chômage comme étant « la plus longue d’Europe ». Sa ministre du travail lui emboîte le pas en suggérant d’introduire la dégressivité des allocations chômage dans le but de « favoriser le retour à l’emploi ». La ministre s’inscrit donc dans l’idéologie la plus droitière, qui voudrait nous faire croire que les chômeurs choisissent entre un travail et une généreuse indemnisation chômage.

Non, les chômeurs n’ont pas choisi d’être licenciés, ou d’avoir vu leur CDD ne pas être renouvelé, et de ne pas retrouver un nouvel emploi !

Rappelons que la moitié des inscrits à Pôle emploi ne reçoit aucune indemnité et parmi ceux qui sont indemnisés, la moitié touche moins de 1000€ par mois. De plus la durée moyenne d’indemnisation n’est que de 10 mois.

Quant à la générosité supposée de notre système d’assurance chômage, on rappellera que le total des prestations chômage versées en 2015 représente seulement 34 Mds €, soit 7Mds € de moins que les cadeaux (CICE, pacte de responsabilité) offerts au MEDEF sans aucune contrepartie.

Plutôt que de mettre en place la dégressivité des allocations, dont l’inefficacité a été démontrée par l’INSEE, et qui avait été supprimée en 2001 par la gauche, il serait urgent de s’attaquer aux causes du chômage, qui sont les politiques d’austérité et l’affaiblissement du code du travail.

Mardi 2 Février 2016

Noam Ambrourousi, membre de la commission économie du Parti de Gauche

 

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 08:21
Notre camp

Nous sommes le jeudi 26 novembre. Il est 17h05. Demain, l’hommage national sera rendu aux victimes des tueries du 13 novembre aux Invalides. Un mail tombe sur l’ordinateur des centaines de visiteurs médicaux du laboratoire pharmaceutique Servier. Il annonce l’engagement d’un PSE qui devrait se conclure en avril 2016 avec leur licenciement sec. Le ciel déjà lourd qui pèse sur le pays s’assombrit bien plus encore pour tous ceux et toutes celles, surtout toutes celles tant ce métier est essentiellement féminin, qui voient s’écrouler en quelques secondes leur devenir professionnel et pour beaucoup leur vie tout court.

C’est le choc. Beaucoup des 657 salarié-e-s visées ont 15, 20, souvent 30 ans d’ancienneté. Chez Servier, on entrait jeune dans le métier et beaucoup n’en ressortaient que l’âge de la retraite venue. Rien ne laissait présager la nouvelle : le groupe a certes été mis sous le feu de l’actualité par le scandale du Mediator, mais il s’est vite repris. En janvier il a même annoncé 352 millions de bénéfices - un chiffre quadruplé en un an - une trésorerie de plus de 2 milliards d’euros et un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros ! C’est vrai, la plupart des médicaments produits par le groupe entrent dans la catégorie des génériques, mais la situation est suffisamment solide pour gérer la suite autrement que par la charrette de toute une branche. « Le père Servier n’aurait pas fait cela » entend-on chez les plus anciens qui ont connu le fondateur, réputé pour ses relations paternalistes avec le personnel. Oui mais voilà, les temps ont changé et la question n’est plus d’assurer la pérennité de la fondation avec une marge correcte mais de « rassurer les marchés » en « restructurant ». En novlangue libérale, cela se traduit par la liquidation des emplois en attendant la délocalisation des activités. Objectif : atteindre 5 milliards de chiffre d’affaires d’ici 3 ans. Soit de 2 milliards de plus, sur le dos de 657 salariés et de leurs familles !

Mardi 2 février, 11h30, Suresnes : plusieurs centaines de salarié-e-s du laboratoire pharmaceutique Servier manifestent devant leur siège. C’est leur première grève. C’est même carrément la première grève dans ce groupe fondé en 1954. Ils se sont syndiqués par centaines dans une société où les syndicats étaient encore considérés comme inutiles il y a peu. Même par eux. Seulement voilà, depuis le 26 novembre ils ont appris ce que le capitalisme financier pouvait vouloir dire. Alors ils, surtout elles, chantent sur l’air du chant des partisans : « Demain les patrons connaîtront notre rang et nos armes ». L’atmosphère est emplie d’émotion et de colère sociale. Le moment est fort. L’inquiétude est évidente, non feinte, mais de résignation il n’y a point. Les salarié-e-s ont appris le combat collectif, pour appuyer leurs syndicats qui réclament la renégociation du PSE envisagé par la direction. Une chose est sûre : elles, ils, ne vont rien lâcher.

Ce même mardi 2 février, les annonces du groupe pharmaceutique Sanofi rappellent que le cas de Servier est quasi la règle, et en tout cas pas l’exception. Cet autre groupe pharmaceutique prévoit un plan d’économies de 1,5 milliards d’euro d’ici à 2018, je cite, « grâce à un recentrage de son portefeuille d’activités et à une réorganisation de l’entreprise en cinq grandes unités commerciales ». On appréciera une prose aussi poétique que celle des dirigeants de Servier. Le résultat est du même tonneau pour les salariés : ce plan est assorti de la suppression de 600 postes, 1000 selon la CGT. Ils s’ajouteraient aux 5000 déjà supprimés en France depuis 2008 ! En crise, Sanofi ? En pleine forme, oui ! Sanofi pèse plus de 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a réalisé 7 milliards d’euros de bénéfices et a versé 3,8 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2015. A Sanofi comme à Servier, les profits d’aujourd’hui sont les suppressions d’emplois de demain. Et tout comme Servier, Sanofi a touché son écot de la collectivité, soit 17 millions d’euros d’aides de l’Etat au titre du CICE et 125 millions de mieux au titre du crédit impôt recherche !

N’en jetez plus, la coupe est pleine. Les « Sanofi » vont donc certainement rejoindre les Servier dans la lutte. Ils sont habitués, ils bataillent depuis des années. Nous serons de nouveau à leur côté. Pas le gouvernement qui, en lieu et place de la loi pour interdire les licenciements et suppressions d’emplois boursiers qui aurait été si utile dans ces deux cas, a non seulement gavé les actionnaires d’aides diverses, dont le CICE, mais compte s’attaquer aujourd’hui au code du travail, à la dérégulation du cadre légal hebdomadaire de travail, et aux indemnités des chômeurs, après avoir reculé l’age de la retraire, autorisé le travail le dimanche et la nuit, et facilité les licenciements avec l’ANI. On en oublie tant la liste est longue.

Ah non ! On n’oubliera pas non plus que, non content d’avoir refusé leur amnistie en 2012, ce gouvernement poursuit maintenant celles et ceux qui n’entendent pas se laisser faire. A l’image des huit de Goodyear, condamnés à la prison ferme sur réquisitoire du parquet (au fait, qu’en pensait Christiane Taubira ?) pour avoir juste retenu un patron que, depuis, la justice a rendu responsable d’un PSE abusif !

Nous serons aussi aux côtés des salariés de Goodyear dès ce 4 février à 11 h à Nation, et à l’avenir là où ils nous le demanderont.

A force de parler de ces conflits sociaux, on en oublierait presque les primaires. Cette primaire de toutes « les gauches » à laquelle certains nous appellent, au nom d’une candidature commune censée rassembler les partisans de la ligne gouvernementale et ses opposants résolus. Nous leur suggérons d’aller en vanter les charmes à ces salarié-e-s en bute à un patronat qui, grâce au gouvernement, fait à peu près ce qu’il veut jusqu’à même lui ordonner de mettre des syndicalistes en prison. Pour notre part, primaires que nous sommes, notre camp est choisi, il est de leur côté.

Et il faudra bien qu’un candidat représente leur cause sans détours, ni parlottes.

Mardi 2 Février 2016

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

 

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 14:42
Crédit photo CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Crédit photo CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Le groupe Servier Biogaran dispose d’une trésorerie de plus de 2 milliards d’euros et d’un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros. Cela ne lui suffit pourtant pas : pour atteindre 5 milliards d’ici 3 ans, il compte licencier 657 salariés !!

Ces 657 visiteurs médicaux ont appris cette nouvelle par mail. Toute une branche sacrifiée sur l’autel des bénéfices.

Où s’arrêtera leur plan baptisé ironiquement "renaissance"? Après les visiteurs médicaux, la délocalisation des usines? Plus que jamais une loi d’interdiction des licenciements « boursiers » serait nécessaire, au lieu de cela le gouvernement laisse faire…

Le Parti de Gauche soutient et participe à la mobilisation des visiteurs médicaux avec la présence d’Eric Coquerel. Il appelle les citoyens à se joindre à leur mobilisation le 2 février à 11h30 au siège de Servier France 35 rue de Verdun à Suresnes.

Dimanche 31 Janvier 2016

Marie-laure Darrigade, SEN à la santé, l'enfance et au handicap

 

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 07:38
Robert Badinter, la caution de gauche d’une réforme de droite

Un énième rapport justifiant la destruction du code du travail vient d’être rendu par Robert Badinter.

Il vient justifier la refonte intégrale d’un droit du travail qui se résumerait à terme à quelques grands principes.

Il liquide au passage la durée légale du travail, qui pourra être fixée par accords d’entreprises comme la quasi-totalité des droits des salariés. Il répond ainsi au vieux rêve de François Hollande pour qui le contrat doit être supérieur à la loi.

Il part du postulat que la soi-disant complexité du code du travail serait la cause du chômage, alors qu’elle ne vient que de la multiplication des dérogations patronales.

Il oublie volontairement que le code du travail a été fondé pour protéger les salariés dans le rapport de subordination face aux employeurs.

Pas étonnant que la Commission Badinter ait abouti à ce résultat désastreux : elle ne comprend aucun syndicaliste et n’est composée que de proches des milieux d’affaires. Robert Badinter lui-même est parfaitement étranger au droit du travail.

Le Parti de Gauche s’oppose aux préconisations du rapport Badinter et exige le retrait du projet de loi Macron-El Khomri.

Lundi 25 Janvier 2016

Guillaume Etiévant, Secrétaire National du Parti de Gauche à l'économie et au travail

 

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 18:42
« Plan emploi » de Hollande : les mêmes recettes entraîneront les mêmes désastres

Depuis l’élection de François Hollande, la France compte 650 000 chômeurs supplémentaires inscrits à Pôle emploi. Le plan emploi annoncé aujourd’hui va aggraver la situation.

Son coût de 2 milliards d’euros va être intégralement compensé par des économies ailleurs et l’austérité va donc encore s’accentuer, ce qui empêchera toute reprise économique. L’effort fait pour les formations vise principalement à faire basculer une partie des chômeurs vers la catégorie D. Ils disparaîtront ainsi des chiffres communiqués par les médias. Quant au développement de l’apprentissage, que tous les gouvernements promettent rituellement depuis 10 ans, il ne résiste pas au fait que la majorité des contrats sont rompus par l’employeur avant d’arriver à leur terme et ne permettent donc pas d’accéder à l’emploi. La réforme du code du travail va encore faciliter les licenciements, comme les lois précédentes. Les aides à l’embauche vont s’ajouter aux dizaines de milliards de cadeaux fiscaux et d’exonérations sociales qui n’ont jusqu’à présent eu aucun effet sur l’emploi.

Il n’y a plus rien à attendre de ce gouvernement.

Dès 2017, il faudra engager les réformes permettant de diminuer le chômage. Elles se baseront sur cinq piliers : la réduction du temps de travail couplée à une politique de revalorisation salariale à commencer par le SMIC, la sécurisation des salariés dans l’entreprise, la fin des politiques d’austérité et une politique d’investissement massif de l’Etat dans le cadre de la planification écologique, un protectionnisme solidaire et une révolution fiscale.

Lundi 18 Janvier 2016

Guillaume Etiévant Secrétaire National du Parti de Gauche à l'économie et au travail

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 08:51
Répression sociale et coup d’état permanent

Aux mois de novembre et décembre, le gouvernement a utilisé l’état d’urgence pour aussi faire taire les mobilisations, notamment celles en lien avec la COP 21.

Interdictions de manifester, assignation à résidence de militants, évidemment sans aucun rapport avec les raisons de cet état d’urgence, se sont ainsi multipliées. L’explication officielle évoquée à cette limitation flagrante des libertés publiques ? Les manifestations prévues auraient occupé des forces de l’ordre indispensables à la sécurité des français dans la période post 13 novembre.

Dans une autre période, on pourrait presque le croire.

Seulement ces interdictions, et la répression qui s’en est suivie - on pense notamment aux centaines de gardes à vue suite aux rassemblements Place de République le 29 novembre – s’inscrivent dans un contexte global qui laisse peu de doute. Il y a bien, depuis 2012, une politique systématique d’intimidation des mouvements de contestation, qu’ils soient syndicaux, écologistes ou citoyens. Elle a d’ailleurs commencé par le refus, malgré la promesse présidentielle, une de plus bafouée, de l’amnistie des syndicalistes et militants écologistes poursuivis pour des mobilisations datant de la présidence de Nicolas Sarkozy.

Doit-on rappeler que quelques semaines avant le 13 novembre, Manuel Valls avait pris le même ton martial et déterminé que celui utilisé pour commenter les massacres terroristes pour traiter de « voyous » et demander des « sanctions lourdes » à l’encontre de syndicalistes d’Air France ? Des syndicalistes accusés d’avoir participé à un rassemblement se terminant par la simple chemise arrachée d’un DRH refusant toute discussion sur le nouveau plan social prévu ? Les événements terribles de novembre ont mis rétrospectivement en lumière l’indécence et la disproportion des déclarations du premier ministre à l’encontre de salariés mobilisés pour défendre leur entreprise. Malheureusement, la demande de sanctions lourdes pour les cinq d’Air France a été suivie d’effet quasi immédiat : arrestation au petit matin (comme c’est le cas justement pour des suspects dans des affaires de terrorisme), garde à vue, premier passage devant le tribunal le 2 décembre (le jugement est finalement reporté au 27 mai) et, sans attendre, licenciements. Il est vrai qu’il est facile au gouvernement, et à l’entreprise dont il est le principal actionnaire, de mettre en pratique ces menaces en saccageant la vie professionnelle de cinq salariés.

Ca c’était pour finir 2015 sur le front social. Mais en ce qui concerne l’intimidation du mouvement social, l’année 2016 commence malheureusement aussi fort et mal avec la condamnation de huit autres syndicalistes. Ce 12 janvier, d’anciens salariés de Goodyear ont en effet été condamnés à 24 mois de prison dont neuf fermes pour avoir séquestré pendant 30 heures leur patron afin de l’amener à renégocier le PSE liquidant l’usine d’Amiens-nord. Du jamais vu pour une action aussi bénigne. Cette incroyable condamnation devient encore plus indécente quand on la compare à la peine infligée en juin 2015 à l’entreprise Goodyear pour avoir démantelé l’outil de production d’Amiens-nord, empêchant ainsi le projet de reprise en Scop. Soit 50 euros versés à chacun des 90 plaignants, au total 4500 euros. D’un côté neuf mois en prison, de l’autre une misère symbolique.

Entre les deux, il y a une justice de classe. Il y a surtout la volonté politique d’intimider les mouvements sociaux exactement comme à Air France. Car c’est le procureur de la République qui a poursuivi les huit de Goodyear tout comme c’est Manuel Valls qui, le premier, a demandé de « lourdes sanctions » à l’encontre des cinq d’Air France.

Qui s’en étonnera ? La répression et l’intimidation sociale sont les conséquences des politiques austéritaires.

C’est d’autant plus vrai quand le pouvoir qui l’applique n’a aucune légitimité pour le faire, puisqu’élu pour appliquer une toute autre politique. Cette dérive autoritaire est évidemment facilitée par un système de monarchie républicaine où un homme seul peut décider quasiment de tout, y compris de passer en force contre sa propre majorité en constitutionnalisant la déchéance de nationalité en plus de l’état d’urgence. La 5ème République se confirme bien en définitif comme la possibilité de coup d’état permanent contre la souveraineté populaire. Et ce ne sont pas des appels à des primaires, au-delà des combinaisons et ambitions politiques que cette méthode abrite à coup sûr, qui corrigeront quoi que ce soit à ce travers originel antidémocratique. Au mieux elles n’en sont que les rustines, au pire elles en aggravent les travers.

Pour tous ceux qui entendent bousculer le système et le tripartisme pour 2017, s’il y a un appel à signer en ce début d’année c’est celui en solidarité avec les huit de Goodyear . Sur le terrain, que l’on compte sur nous pour appuyer et participer aux mobilisations de solidarité avec ces syndicalistes comme avec les opposants à Notre-Dame-des-Landes, à commencer par les paysans victimes du procès d’AGO/Vinci pour obtenir leur expulsion de la zone prévue pour construire l’aéroport..C’est non seulement un devoir vis à vis de tous ceux qui résistent, mais aussi la meilleure façon de s’engager dans la période qui nous mènera jusqu’à l’échéance de 2017.

 

Jeudi 14 Janvier 2016

Eric Coquerel
Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

 

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