Ce dispositif est encadré par la CNIL parce qu'il pose à notre société des problèmes éthiques et philosophiques. Les dispositifs biométriques peuvent revêtir différentes formes (contour de la main, empreintes digitales, contrôle de l’œil...) et servent à vérifier l'identité d'un individu par le biais de données corporelles intimes. Elle sert donc par nature des intérêts sécuritaires.
On peut le comprendre dans les situations où la sécurité l'exige absolument mais c'est totalement disproportionné quand il s'agit pour des collégiens ou lycéens de prendre simplement leur repas.
La proposition de la liberté de choix est certes obligatoire et les familles peuvent choisir entre une carte et la reconnaissance du contour de la main sur un lecteur. Mais les enjeux sont volontairement éludés et les élèves s'habituent à cette pratique quotidienne en la côtoyant ou l'exerçant, rendant ces futurs adultes plus perméables à la progression des techniques biométriques dans la vie de tous les jours. Le sécuritarisme et l'habitude d'être contrôlés à tout propos peuvent ainsi progresser dans des jeunes têtes que l'école devrait plutôt contribuer à émanciper.
Le comité creusois du Parti de Gauche s'insurge donc contre cette pratique et s'adresse aux équipes éducatives et conseils d'administration afin qu'elles y mettent fin.
Nous invitons les citoyen-ne-s parents d'élèves à rejeter ce procédé. Nous interpellons les exécutifs du Conseil Général de la Creuse et du Conseil Régional qui ont la responsabilité des services de restauration des collèges et lycées et les associations de défense des libertés publiques afin de faire grandir ce débat éthique et de refouler hors du département ces techniques insidieuses. Nous prendrons prochainement des initiatives en ce sens.
Le communiqué a été publié dans les pages forum de l'Echo du centre et un article lui a été consacré dans La Montagne.
Le directeur de la société Alise qui distribue le produit biométrique et qui cible particulièrement le secteur scolaire a fait paraître dans les pages "forum" de l'Echo son point de vue. Nous vous recommandons de le lire car il vaut son pesant de cacahuettes.