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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 08:21
GUERET LE 31.03.2016GUERET LE 31.03.2016

GUERET LE 31.03.2016

 Le Parti de Gauche salue le formidable succès

de la mobilisation du 31 mars.

Malgré un temps exécrable dans beaucoup de villes, cette journée a enregistré 1,2 millions de manifestants, dont 1500 à Guéret, soit plus du double que le 9 mars.

C’est bien la confirmation, dans la rue, qu’une grande majorité de Français refuse la loi travail.

Il est plus que temps que le gouvernement entende ce qui monte du pays contre ce projet de loi illégitime.

Le PG appelle à se mobiliser pour en exiger le retrait lors des prochaines journées des 5 et 9 avril, comme l’ont décidés les organisations de jeunesse et les syndicats.

   

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 09:29
REUNION PUBLIQUE DE SOUTIEN AUX 8 DE GOODYEAR

Le Comité Creusois de Soutien aux 8 de Goodyear * organise une réunion publique le vendredi 1er avril à 19h30 salle de la mairie de Guéret.

Cette réunion a pour but de soutenir les syndicalistes et salariés de Goodyear condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 24 mois de prison dont 9 mois fermes.

Nous invitons les citoyen-ne-s à venir débattre avec Mickaël WAMEN ancien délégué syndical de l'entreprise Goodyear qui sera présent et témoignera sur les dérives qui permettent aujourd’hui que des salariés qui luttent pour sauver leur emploi soient traités comme des criminels.

Ces dérives n’étaient que le début de la casse des droits et protections des salariés que le gouvernement souhaite officialiser avec sa loi El Khomri.

*Les organisations syndicales FSU23, CGT23, Solidaires23 ; les associations et collectifs ATTAC23, CDDSP23 et les partis politiques PCF23, PG23, NPA23, Ensemble23

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 08:44
Déclaration du Conseil National du PG du 26 mars, adoptée à l’unanimité

La loi El Khomri est l’une des plus anti-sociales de la 5ème République. Elle vise à déconstruire et casser le fondement du code du travail. Les reculs partiels du gouvernement suite aux premières mobilisations n’y changent rien. C’est la philosophie de la loi qui est mauvaise : en imposant l’inversion de la hiérarchie des normes, l’accord d’entreprise devient supérieur à la loi afin de baisser les salaires, flexibiliser le travail, contourner au maximum les droits des salariés et les droits syndicaux.

Cette loi va pourrir les vies professionnelles comme privées sans aucune conséquence positive pour l’emploi. Elle s’inscrit dans un contexte où le capitalisme financier transnational, par l’ubérisation de la société, veut imposer une dérégulation totale du marché du travail.

La jeunesse l’a bien compris. Les salariés également. Et plus globalement une écrasante majorité de la population française qui refuse ce projet.

Le Parti de Gauche met toute sa détermination et son énergie au service de l’amplification de la mobilisation pour exiger son retrait. Nous pouvons faire reculer pour la première fois le gouvernement Valls. Cette victoire redonnerait confiance au peuple dans sa capacité de reprendre en main son destin.
C’est pourquoi le Parti de Gauche appelle à se mobiliser largement pour la prochaine grande journée du 31 mars et autant de semaines qu’il le faudra aux côtés de la jeunesse, des organisations syndicales, des initiatives citoyennes.

Cette bataille centrale pour le PG n’est pas contradictoire avec le débouché politique que nous entendons construire pour 2017 en appuyant la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon pour une France Insoumise. Au contraire, une victoire sociale renforcerait la crédibilité d’une véritable alternative à la politique que le peuple subit en France et en Europe.

 

Dimanche 27 Mars 2016

Danielle Simonnet et Eric Coquerel, Coordinateurs politiques du Parti de Gauche

 

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 16:21
Stop au saccage du pays !

Réaction aux chiffres du chômage

L’augmentation du chômage a encore atteint un triste record en février.

La baisse incompréhensible de janvier, a démontré qu’elle n’était que factice. Le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A progresse de + 38 400, soit +1,1%, pour atteindre 3,85 millions. Jamais il n’y a eu autant de chômeurs n’ayant aucune activité.

C’est le cas également pour toutes les catégories de demandeurs d’emplois qui sont aujourd’hui 5,76 millions !

François Hollande peut donc préparer ses valises. En attendant, qu’il renonce à sa loi Travail qui n’aura pour effet, en facilitant les licenciements, que d’augmenter le chômage. Qu’il cesse également de vouloir s’en prendre aux premières victimes en touchant encore aux indemnités que seulement la moitié des chômeurs touchent.

Bref qu’il arrête de saccager le pays en s’en prenant au monde du travail et en imposant une politique de l’offre et d’austérité mortifère pour tout le monde sauf pour les actionnaires.

Vendredi 25 Mars 2016

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:47
Jeudi, à Strasbourg. Des étudiants ont été les cibles de tr ès violentes charges policières. Photo : Philippe Herzog/AFP

Jeudi, à Strasbourg. Des étudiants ont été les cibles de tr ès violentes charges policières. Photo : Philippe Herzog/AFP

Un grand nombre de témoignages remonte de partout à propos de violences policières démesurées le jeudi 17 mars à l’encontre d’étudiants et de lycéens.

Entre autres :

A Paris Tolbiac, la Bac et les CRS sont entrés dans l’Université pour interdire une AG et ont expulsé violemment les étudiants.

A Marseille, beaucoup de manifestants ont été brutalement bousculés et un jeune lycéen mineur est sorti de son arrestation avec 15 jours d’ITT et en plus sur le coup d’une accusation !

A Caen, un jeune a fait un malaise après une très violente charge de CRS sur les élèves du Lycée Edmond Rostand et six autres ont été interpellés, arrêtés, menottés et emmenés. D’autres violences policières ont été constatées devant le lycée Jules Verne de Mondeville dans le Calvados.

Nous ne doutons pas que les fonctionnaires de police agissent ainsi sur ordre.

Avant les prochaines manifestations, le PG exige du gouvernement qu’il cesse avec cette politique de répression, de provocation et d’intimidation. Mr Valls a-t-il oublié la mort de Remi Fraysse ?

Nous demandons en outre la fin des interventions de policiers à l’intérieur des Fac et la réouverture de celle-ci afin d’éviter les désordres ainsi provoqués. Ce n’est pas ainsi que le gouvernement stoppera le mouvement contre la loi El Khomri.

Dimanche 20 Mars 2016

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 09:15
Cette fois, ça déborde

Il s’est passé quelque chose ce mercredi 9 mars. On sentait depuis plusieurs semaines la température sociale monter. Encore fallait-il le vérifier. C’est chose faite. 450 000 manifestant-e-s dans toute la France selon les organisations syndicales : on n’avait pas vu une telle entrée en matière depuis très longtemps. La mobilisation a été supérieure à celle du 7 février 2006, première journée d’action contre le CPE, dernier mouvement de masse à avoir rassemblé jeunes et salarié-e-s contre une loi de régression sociale. Dernier mouvement victorieux également.

Mais, au-delà du nombre, c’est le caractère pris par ces manifestations qui a marqué les esprits. Les défilés étaient combattifs, fiers de leur force. Les slogans, repris en masse, ont pris le pas sur les musiques de fond trop souvent utilisés ces deniers temps pour masquer les insuffisances de nos défilés. Et puis, surtout, se sont retrouvés, unis, des cortèges d’étudiant-e-s, de lycéen-ne-s, de salarié-e-s derrière leurs syndicats, de citoyen-ne-s venus transformer leur signature pétitionnaire sur internet en un acte bien concret : celui de marcher sur le pavé, bras dessus, bras dessous.

Manuel Valls, qui a décidé de monter en ligne avec le ton martial que l’on lui connaît le week-end dernier, a désormais un problème de taille devant lui. Comme Alain « droit dans ses bottes » Juppé en novembre 1995 ou Dominique de Villepin en 2006, il a assuré qu’en dehors d’éventuelles modifications cosmétiques, il était hors de question qu’il retire la loi. La 5ème République a ses us et coutumes en pareil cas : quand la loi visée par les manifestant-e-s saute, le fusible auto-désigné la suit généralement. Manuel Valls a donc mis sa tête sur le billot.

Bien sûr la gravité de la loi El Khomri suffit déjà en elle-même pour justifier pareille mobilisation, mais il y a autre chose : tout se passe comme si cette agression contre le code du travail était la goutte d’eau de trop. Longtemps, la frustration et la colère accumulées se sont fracassées sur un mur de désillusions et de résignation mêlées. Cette fois la digue paraît pouvoir sauter. Chacun-e le sent bien. Cela ne fait que décupler les énergies. Le gouvernement aura beau lâcher sans nul doute quelques concessions aux syndicats qui acceptent de négocier le contenu de la loi, rien n’y fera. Puisant encore plus d’énergie dans cette première journée réussie, le mouvement de mobilisation va inévitablement s’amplifier. Les dates sont déjà posées : 17 mars prochaine mobilisation de la jeunesse, 31 mars journée d’action syndicale et des mêmes jeunes. Depuis le début de la semaine, plusieurs AG de centaines d’étudiant-e-s ont eu lieu dans les facs, comme justement on n’en avait pas vu depuis 2006. On parle déjà d’une coordination nationale étudiante pour l’après 17 mars. Le 9 mars, plusieurs centaines de lycées se sont mobilisés. Là encore on relate des AG sérieuses où la loi a été disséquée, commentée jusqu’au vote de la participation à la journée de mobilisation. Une nouvelle génération entre dans la lutte par la grande porte de l’insoumission. C’est déjà en soi une très bonne nouvelle. Jusqu’à la victoire ? Tout le monde sent qu’elle est à portée de main. La penser possible change déjà l’atmosphère dans le pays. L’obtenir changerait réellement la donne.

La condition ? L’unité autour d’un seul mot d’ordre : le retrait de cette loi El Khomri. Et ne surtout pas croire que tout est gagné. Si les sondages laissent entendre une opinion majoritairement opposée à la loi, il faut aux acteurs de ce mouvement naissant se tourner plus que jamais vers l’extérieur. Chacun-e se doit d’expliquer les nocivités de cette loi dans les amphis, les salles de classes, à la sortie des CFA, dans les entreprises, dans les quartiers, dans son voisinage, sa famille même. Le 31 mars il faudra être au moins le double dans la rue et continuer ainsi jusqu’à faire courber l’échine à ce gouvernement qui pratique une politique de droite avec un naturel confondant.

Les militant-e-s du Parti de Gauche prendront toute leur part dans cette bataille.


Jeudi 10 Mars 2016

Eric Coquerel Coordinateur politique du Parti de Gauche

 

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 09:46
Paris le 9 mars 2016

Paris le 9 mars 2016

Jamais depuis l’élection au pouvoir de François Hollande, une mobilisation contre lui et son gouvernement. n’avait connu un tel succès numérique.

Mais plus encore, c’est la diversité des manifestations qui a marqué cette journée : par centaine de milliers, étudiants, lycéens, jeunes des CFA, salarié-e-s derrière leurs organisations syndicales, citoyen-ne-es ont manifesté ensemble pour exiger le retrait de cette loi.

C’est un tout un pays qui est en passe de dire son refus de la loi la plus anti-sociale de la 5ème République et du gouvernement qui la porte.

L’entrée en matière est donc réussi au delà des espérances. Il faut maintenant travailler à l’enraciner plus encore en expliquant la nocivité de cette loi dans les entreprises, les quartiers, les facs et les lycées.

Le Parti de Gauche mettra toutes ses forces au service de cette tache. Il appuie d’ores et déjà la prochaine journée de mobilisation appelée par le collectif national jeune le 17 mars avant le grand rendez-vous du 31 mars.

 

Mercredi 9 Mars 2016

Danielle Simonnet et Eric Coquerel Co-coordinateurs politiques du Parti de Gauche

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 10:26
  Le comité creusois du Parti de Gauche invite les citoyen-ne-s à signer sans retenue la pétition « Non merci Myriam El Khomri pour votre réforme du code du travail » :    https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci   et à participer au rassemblement lancé par les mouvements lycéens, étudiants, citoyens, syndicaux et politiques le mercredi 9 mars à 16h00 pour manifester devant les locaux du Medef  Creuse au 8 rue Charles Chareille à Guéret.

Le comité creusois du Parti de Gauche invite les citoyen-ne-s à signer sans retenue la pétition « Non merci Myriam El Khomri pour votre réforme du code du travail » : https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci et à participer au rassemblement lancé par les mouvements lycéens, étudiants, citoyens, syndicaux et politiques le mercredi 9 mars à 16h00 pour manifester devant les locaux du Medef Creuse au 8 rue Charles Chareille à Guéret.

Le gouvernement a bien raison de craindre la mobilisation sociale contre la loi El Khomri. Mais un report et un lifting ne suffiront pas, exigeons le retrait de cette loi qui incarne une régression sociale sans précédent !

La journée du 9 mars sera déterminante. A Paris, une manifestation est prévue à midi depuis le siège du Medef au Ministère du travail, puis place de la République. Partout en France d’autres rendez-vous sont organisés. La mobilisation est syndicale. Elle est aussi jeune et citoyenne. La pétition pour le retrait de la loi a déjà dépassé les 900 000 signatures, la jeunesse s’engage dans la bataille à l’image des Youtubeurs de #onvautmieuxqueça. Syndicalistes, salariés, étudiants, apprentis, citoyens, c’est la France insoumise qui se met en mouvement pour faire plier le gouvernement. Un rendez-vous est déjà pris pour une journée de grève le 31 mars à l’appel de la CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL.

Qui peut croire en effet un seul instant que faciliter les licenciements provoquerait autre chose que l’augmentation des licenciements ? Qui peut croire que permettre aux employeurs de faire travailler leurs salariés jusqu’à 60h par semaine créerait de l’emploi ? Cette “réforme” est une aberration économique qui en aucun cas ne peut contribuer à la relance de l’activité. Elle revient sur l’ensemble des conquêtes sociales arrachées par le mouvement ouvrier depuis un siècle, et sur les avancées plus récentes. Le résultat est d’une violence inouïe. Si cette loi était adoptée, on travaillerait plus pour gagner moins, avec des vies morcelées sans même le droit de conserver au moins 11 heures de repos consécutifs entre deux journées de travail. Ce gouvernement a été capable de prévoir jusqu’à la suppression des deux jours de congés pour le décès d’un proche !

C’est la mise à mort du code du travail qui est prévue. Le Medef en rêvait, Sarkozy n’avait pas osé le faire et voilà que c’est le gouvernement Hollande-Valls qui reprend in extenso les propositions des Républicains et exécute les exigences de réformes structurelles de Bruxelles !

Comme le rappelle une tribune co-signée et publiée dans l’Huma , n’oublions pas que le code du travail est né en 1910 après l’horreur de Courrières dans le Pas-de-Calais qui causa la mort de plus de 1000 mineurs dans un puits. Le contrat de travail est bien considéré dès cette époque comme un lien de subordination, plaçant le salarié forcément dans une inégalité. Le code du travail vise à instaurer des droits universels aux salariés quelle que soit leur entreprise, leur branche. Cette loi revient sur ce principe essentiel. Elle impose l’inversion de la hiérarchie des normes en faisant primer l’accord d’entreprise. En définitive, cette loi sécuriserait les employeurs pour leur permettre d’exploiter plus et de payer moins, et précariserait l’ensemble des salariés.

Dans le même temps, le gouvernement ne prévoit aucune mesure face au développement dans nombre de secteurs du recours aux “auto-entrepreneurs”, comme l’a révélé la colère des taxis face aux plateformes de VTC de type UBER ou LeCab. Pire, la première version de la loi El Khomri avait même prévu un article pour empêcher ces travailleurs d’obtenir de ces plateformes leur requalification en salarié.

Casser le code du travail, et in fine se passer du code du travail, tel est le projet de déréglementation généralisée du capitalisme mondialisé auquel se livre l’actuel gouvernement.

La France insoumise doit mettre toute sa détermination pour faire échouer le gouvernement et obtenir le retrait de la loi El Khomri !

Mars 2016

Danielle Simonnet Co-coordinatrice politique du Parti de Gauche

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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 09:51
Crédit photo Wikipédia Commons - Chris93

Crédit photo Wikipédia Commons - Chris93

Le report ne suffit pas, exigeons le retrait !

Le gouvernement vient d’annoncer le report de la présentation du projet de loi Travail pour se donner le temps de poursuivre les « discussions ».

C’est le signe que le gouvernement a peur de la mobilisation naissante. Il a raison, mais il n’y a rien à discuter sur ce projet. Il est intégralement néfaste pour les salariés. La négociation d’entreprises ne doit pas pouvoir déroger à la loi en défaveur des salariés. Le code du travail n’a à être ni « simplifié », ni « flexibilisé »: son but est de sécuriser les salariés, pas les employeurs.

Il est urgent de construire un code du travail plus protecteur des salariés sur l’ensemble du territoire. La première étape pour cela est le retrait du projet loi El Khomri. Nous pouvons gagner !

Dans ce but, le Parti de Gauche soutient activement la première mobilisation du 9 mars ainsi que celle du 31 mars.

Lundi 29 Février 2016

Guillaume Etievant, Secrétaire national du Parti de Gauche à l'économie et au travail

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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 09:22
La bataille centrale: Retrait du projet El Khomri

Après les lois Macron et Rebsamen, le projet de loi El Khomri constitue un assassinat de la protection sociale dans ce pays.

Voici la loi la plus antisociale de la 5ème République.

Il n’y aurait donc rien à sauver dans ce projet de loi ?

La réponse est non.

Pris une à une, les mesures sont autant de coups portés aux salariés : maximum hebdomadaire porté à 60 heures, suppression des onze heures de délai entre deux journées de travail (à quand les dortoirs prévus à côté des lieux de travail ?), facilitation des licenciements économiques, possibilité d’accords d’entreprise permettant de baisser les salaires sans cause économique, recours à un référendum/chantage des salariés (comment caractériser autrement un référendum patronal qui donne le choix entre un PSE ou le retour aux 39 heures ?) pour passer au-dessus d’un refus syndical, etc…

Plus globalement, à l’inverse de la présentation qu’en fait Manuel Valls pour en justifier la casse, le code du travail n’a pas pour fonction de réguler les rapports sociaux dans les entreprises.

C’est une protection juridique des salariés du fait de leur lien de subordination à l’employeur. Or cette réforme en change le sens et le rôle. Comme le note une tribune collective, l’utilisation dès l’article 1 du terme « personne » au lieu de « salarié » n’est pas anodin. Il consiste à « effacer les salariés, (soit) ne parler ni des employeurs, ni des pouvoirs patronaux ». Le contrat de travail devient du coup un accord entre personnes supposées égales…

Voilà la justification de la supériorité de l’accord d’entreprise sur la loi. La loi El Khomri consacre en effet l’inversion des normes tant vantée par celui qui n’était alors que le candidat Hollande (Tribune du 19 juin 2011 dans le Monde). Après l’acte 3 de la décentralisation et la volonté de constitutionnaliser la déchéance de nationalité, c’est un coup de plus porté à l’égalité républicaine par le premier ministre et le Président de la République. Dans un contexte de crise où la menace du chômage dégrade encore plus les rapports de force au sein des entreprises, c’est une machine à broyer les protections des salariés.

Il s’agit aussi d’un mauvais coup porté à la productivité du pays.

Car enfin… voilà qu’en persévérant dans la voie de la dérégulation sociale on prétend lutter contre le chômage,. Soit exactement la même politique de l’offre que celle appliquée depuis plus de 20 ans en France avec les résultats désastreux sur l’économie. N’en attendons donc aucun résultat sur l’emploi. A l’inverse, comment ne pas voir que le taux de productivité en France, le premier en Europe, est dû en partie à une meilleure protection qu’ailleurs ?

Ce n’est en réalité pas le problème du gouvernement. Cette troisième loi de dérégulation est une réforme « structurelle » de plus offerte à Bruxelles en échange de sa mansuétude vis-à-vis du déficit budgétaire français, on l’oublie trop souvent. Elle est également un cadeau visant à satisfaire les actionnaires des grands groupes et leur meilleur représentant qu’est le MEDEF. On exagère ? Pas pour l’UNAPL, principale organisation des artisans et professions libérales, qui dénonce également la main de l’officine des grands patrons du CAC 40 derrière cette loi.

Par sa radicalité libérale, la loi El Khomri est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Au sein de la majorité gouvernementale et du PS semble se dessiner une ligne de fracture aussi forte que pour la déchéance de nationalité. Gardons cela en tête pour le vote à l’Assemblée nationale même si la droite plébiscite ce texte. Mais le plus important est ailleurs. Pour la première fois depuis 2013, une intersyndicale s’est réunie ce mardi. Elle se revoit le 3 mars pour définir des modalités d’action. Déjà la date du 31 mars a été avancée pour une première mobilisation syndicale d’ampleur. Mais dès le 9 mars, jour du conseil des ministres où sera examiné ce projet de loi, l’UNEF appelle les étudiants à une première mobilisation.

La riposte syndicale est donc commencée. Elle a la priorité.

Mais en s’attaquant à l’intérêt général, la loi El Khomri mobilise déjà au-delà et c’est tant mieux. Un collectif unitaire associant partis, plusieurs syndicats et associations programme des meetings et réunions pour décortiquer la loi. Une pétition citoyenne a dépassé, ce mercredi, les 460 000 signatures. Cette bataille entre en résonance avec d’autres mobilisations déjà en cours, sociales mais aussi citoyennes. Signe du temps ? Mardi soir, l’équipe du journal Fakir qui veut contribuer à la convergence des luttes, après avoir constaté le succès des débats autour du film de François Ruffin « Merci patron ! », a réuni plus de 800 personnes à la Bourse du travail de Paris (les organisateurs en attendaient 300, des centaines n’ont pu rentrer pour des raisons de sécurité). Les participants de cette réunion baptisée « Leur faire peur » ont décidé eux aussi d’appeler à se mobiliser le 31 mars. Les syndicalistes de Goodyear qui suscitent des collectifs de solidarité autour des 8 d’entre eux menacés de prison ferme, font aussi le tour du pays avec le même type de mot d’ordre : « il faut qu’on se retrouve dans la rue, tous ensemble, au même lieu, au même jour, à la même heure » clame leur leader Mickael Wamen.

Oui on peut souhaiter un rassemblement monstre, une marée citoyenne pour faire plier le gouvernement Valls et obtenir le retrait de cette loi du malheur social.

Le 31 mars pourrait en être une première étape.

PS : Côté mobilisations, si la violence de la Loi El Khomri en fait une bataille centrale, le PG sera aussi extrêmement mobilisé dans les manifestations écologiques du week-end : samedi contre Notre-Dame-des-Landes, dimanche contre l’extraction des gaz et huiles de schiste et de houille à Barjac. Enfin, le week-end dernier a vu à Madrid le succès du 2ème sommet internationaliste du plan B (2000 participants), où nous intervenions, après celui, inaugural de Paris. Le troisième aura lieu avant l’été en Allemagne.

Jeudi 25 Février 2016

Eric Coquerel
Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

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