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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 08:30

Cette semaine, la mère de deux enfants autistes a mis fin à ses jours. Ses deux enfants étaient en liste d’attente pour intégrer un Institut Médico-Educatif. Celle-ci refusait une orientation psychiatrique et se battait pour une solution éducative.

Au delà de ce drame pour lequel nous présentons nos condoléances à la famille et aux proches, se pose la question de la prise en charge du handicap en France et de l’accompagnement des familles. Parents, enfants et professionnels sont confrontés à un manque cruel de structures et de moyens. Alors que les besoins ne cessent de croître, on ferme des unités innovantes telles que les futuroschools, on envoie des enfants et adultes en Belgique!

Il y a urgence également à faire évoluer le regard sur le handicap et travailler à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les écoles, centres de formation, entreprises. Cela passe évidemment par une prise de conscience générale et la mobilisation de l’Etat. De nombreux enfants pourraient ainsi accéder à l’école s’ils disposaient d’Auxiliaires de vie scolaire formées diplômées et en nombre. Ces mesures émancipatrices permettraient en plus de générer des milliers d’emplois.

Mais ce gouvernement a fait le choix de l’austérité et donc de la réduction de moyens à destination de l’éducation, du handicap et de bien d’autres services publics nécessaires.

Tous ces droits humains réclament une 6ème république pour laquelle nous nous battons!

Vendredi 28 Octobre 2016

Danielle Simonnet et Marie-Laure Darrigade pour le Parti de Gauche

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 09:06
49.3 + 49.3 = DEMOCRATIE EN DANGER!

Pour la seconde fois, le gouvernement utilise le 49 alinéa 3 pour faire passer la loi Travail.

Dans le même temps, des dizaines de milliers de manifestants ont réussi à manifester leur opposition à la loi dans des conditions anormales.

Décidément plus ce gouvernement est minoritaire, plus il met des policiers dans la rue et plus il utilise le 49 alinéa 3.

En refusant tout compromis, même léger, à l’image de celui porté par les frondeurs sur les heures supplémentaires, Valls révèle son goût pour l’affrontement avec les syndicats et ceux qui à gauche refusent l’ordre austéritaire.

Le PG appelle au depôt et au vote d’une motion de censure en attendant de battre cette politique dans les urnes en 2017 et d’abroger ces lois scélérates comme s’y engage Jean-Luc Mélenchon.

 

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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 08:20
Crédit photo PG 23
Crédit photo PG 23

Crédit photo PG 23

Environ 100 personnes sous le soleil!

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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 08:48
Toujours plus austéritaires, toujours plus dangereux !

La semaine écoulée aura éclairé un peu plus la nature austéritaire de l’actuel pouvoir. Au passage soulignons combien notre néologisme révèle toujours plus sa pertinence. Il décrit malheureusement bien ces régimes capables de brutaliser la démocratie pour appliquer des politiques d’austérité et de l’offre refusées par les peuples. Et Manuel Valls a endossé ces habits avec un naturel inégalable. On le savait spécialiste des hold-up. Sur un programme clairement de droite, il atteint péniblement 5% aux primaires du PS en 2011 ? Cinq ans après, il a fait du PS sa chose et il applique son programme à la tête de son gouvernement. Il est cependant plus difficile de commettre un hold up sur le pays que sur un parti au fond consentant.

Faute de légitimité, Manuel Valls recourt donc à des méthodes toujours plus autoritaires pour passer en force. Il a commencé par pérenniser l’état d’urgence en l’utilisant bien davantage contre les mobilisations écologiques puis sociales que contre le terrorisme. Non content d’ébrécher ainsi l’état de droit, il a puisé ensuite dans les règles les plus antidémocratiques de la 5ème République pour soumettre l’assemblée nationale à coup de 49al3. Ca ne suffit pas, le peuple résiste ? Les salariés et leurs syndicats établissent un formidable rapport de force en défilant par centaines de milliers dans Paris le 14 juin ? Le voilà désormais qui menace d’interdire les manifestations syndicales. François Hollande opine du chef et Jean-Christophe Cambadélis en assure le service après-vente pour le PS. Que l’on mesure bien le niveau de l’attaque : on n’a jamais vu l’interdiction d’une manifestation syndicale au cours de la 5ème République, même à des périodes socialement bien plus tendues.

Pour oser procéder ainsi encore faut-il préparer l’opinion. Manuel Valls a rappelé depuis mardi qu’il était aussi un spécialiste de la propagande, de la manipulation et des coups tordus. Ce sale boulot a commencé bien avant la manifestation du 14. La cible : la CGT et son secrétaire général Philippe Martinez accusés de prendre la France en « otage » pour reprendre l’un des termes utilisés par les membres du gouvernement. L’idée était de convoquer les vieux réflexes « anti rouge », « anti France » pour occulter la force et la diversité d’un front syndical fort de sept organisations syndicales de salariés et de la jeunesse et trois des cinq confédérations syndicales. Certes le gouvernement n’a pas été aussi loin que Mr Gattaz accusant la CGT de terrorisme mais le terrain était préparé. Depuis mardi, il s’y est donc engouffré.

Cela a commencé dès mardi soir dans le JT de France 2. Bernard Cazeneuve est invité pour réagir au crime terroriste de Magnanvlle. Le moment est grave, on attend donc des paroles à la hauteur. Or, à peine vient-il de rendre un hommage légitime aux forces de police qu’il embraye, sans que David Pujadas l’y ait le moins du monde invité, sur les violences en marge des manifestations du 14. Il fait du coup un lien entre l’assassinat odieux des deux policiers et les débordements de ce qu’il appelle « des hordes de manifestants ». Cela ne suffit pas pour entretenir la confusion ? Il évoque les vitres brisées de l’hôpital Necker en précisant que s’y situait « l’enfant du couple de policiers assassiné ». Un fait évidemment ignoré par tous les téléspectateurs comme par les manifestants. Qu’importe le lien implicite est induit…

Une sortie de route ? Nullement. Mercredi matin sur France Inter, Manuel Valls a utilisé quasiment les mêmes mots. Le Premier ministre n’a pas hésité à dire que des manifestants étaient venus pour « tuer » des policiers. Lorsqu’on compte interdire des manifestations syndicales, mieux vaut avoir des arguments. Si des manifestants sont venus pour « tuer » des policiers, comment en effet refuser d’interdire des manifestations de tueurs. C’est gros ? Pas assez ! Valls accuse donc dans la foulée la CGT de complicité. Et bien sûr le Premier ministre évoque à son tour l’hôpital pour enfants Necker qui, cette fois, aurait été carrément « vandalisé ». Et d’aller même le répéter dans la foulée à l’hôpital Necker. Il aurait pu au passage y annoncer le plan de 22 000 suppressions d’emplois prévus dans les hôpitaux publics. Une casse de la santé publique autrement plus importante que les bris évidemment condamnables de quelques vitres.

Mais revenons à cette construction propagandiste. Il la fallait bien pour sortir l’estocade liberticide : la menace d’interdiction de manifester.

Jusqu’où va la manipulation ? Manuel Valls et ses amis ont-il juste fait preuve d’à-propos en sautant sur l’occasion qui leur était offert (soit le caillassage stupide et évidemment condamnable de policiers situés devant les vitres de l’hôpital, épisode complété peu après par un individu au visage recouvert venu fissurer les mêmes vitres avec une masse malgré les protestions de syndicalistes) ? Ou ont-ils été plus loin en « aidant » à la manœuvre ? Puisque le Premier ministre se permet d’accuser la CGT de complicité avec ces « casseurs », on ne se gênera pas pour au moins poser des questions. En voici quelques unes. Pourquoi la police a reçu l’ordre de laisser se constituer un cortège clairement identifié d’au moins 400 manifestants de noirs vêtus, sans signe politique distinctif, cagoulés et « outillés », 400 mètres devant le cortège officiel ? Pourquoi ensuite quelques policiers ont-ils été « abandonnés » le long des trottoirs, sans aucune utilité que de recevoir les projectiles de ces « casseurs » ? Pourquoi ces mêmes policiers n’ont pas reçu l’ordre de dégager alors qu’ils étaient caillassés pendant 10 mn, dos aux baies vitrées de Necker, et donc impuissants ? Pour offrir, à leur corps défendant, les images qui serviront ensuite pendant 24 h à illustrer les sujets télé sur Necker soi-disant « dévasté » ? Pourquoi enfin la police a-t-elle finalement reçu l‘ordre de charger à contretemps à ce même carrefour Duroc avec un camion à eau au moment même où le cortège syndical arrivait et avançait enfin ? Ce n’est pas la responsabilité de la police que nous pointons ici : depuis le début du mouvement les hommes sur le terrain ne peuvent lever un orteil sans ordre du Ministère. C’est donc le Ministre de l’intérieur qui devrait rendre des comptes sur cette curieuse gestion des manifestations. Car elle n’est pas un cas unique : la CGT Police et même le syndicat Alliance, dans une déclaration le 5 mai dernier, ont déjà posé des questions du même type, les deux se demandant si tout cela n’était pas fait pour discréditer le mouvement social. Les questions sur l’instrumentalisation de la violence et des méthodes de répression par le gouvernement ne viennent donc pas seulement de notre côté.

Cette manipulation a en tous cas permis d’occulter dans les medias la réussite d’une des plus grandes manifestations du mouvement ouvrier de ces dernières décennies. Vraisemblablement le gouvernement en attendait une victoire sans bavure soit la capitulation des syndicats après que M. Martinez ait été reçu vendredi par Mme El Khomri. Le front syndical n’a-t-il pas contre lui l’exécutif, les partis institutionnellement majoritaires, le PS comme la droite, la plupart des médias pour façonner l’opinion ? Et pourtant le peuple ne tombe pas dans le piège : un sondage réalisé après cette manifestation révèle que 64 % des français exigent toujours le retrait de la loi travail, dont 69 % de salariés, 75 % de jeunes. Ce décalage entre les élites libérales et le peuple rappelle le débat et le référendum sur le TCE. Au fond le peuple français n‘est toujours pas soluble dans le libéralisme. Il le subit contraint et forcé mais reste disponible pour y résister dès lors que cette résistance s’organise. C’est une autre des principales leçons de la semaine. Elle est pleine d’espoir.

Alors même que le pays affronte de nouveau des actions et des menaces terroristes cumulées à la gestion compliquée d’un Euro, la raison devrait conduire nos gouvernants à ne pas s’attaquer davantage aux libertés et à accumuler tensions et divisions. Il serait sage de retirer l’origine de bien de ces maux : cette loi travail illégitime. En réitérant aujourd’hui à M. Martinez le refus du gouvernement de toute discussion sérieuse sur l’article 2 de la loi, Mme El Khomri a montré que Hollande et Valls préfèrent obéir aux injonctions de Bruxelles que de calmer le jeu. Mais que l’on ne s’y trompe pas : Hollande, Valls, leur gouvernement, le parti qui les appuie indéfectiblement, sont de plus en plus seuls dans une société qui refuse toujours majoritairement de se soumettre. Cela portera forcément ses fruits à un moment : dans les jours à venir sous la forme d’une défaite de Manuel Valls après une nouvelle poussée sociale ? Lors des élections de 2017 à travers le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon annoncé par de plus en plus de sondages devant François Hollande mais surtout en progression continue ? De ces deux manières ? L’avenir répondra mais cela viendra assurément.

En attendant préparons-nous à manifester une fois encore derrière nos syndicats les 23 et 28 juin prochains, manifestations interdites ou pas.

Eric Coquerel
Coordinateur politique du Parti de Gauche

 

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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 11:50
Une mobilisation historique contre la loi travail

Le Parti de Gauche salue la formidable mobilisation syndicale de ce 14 juin. La manifestation nationale à Paris a pris un caractère historique.

Au delà du nombre de salariés du public et du privé et de la diversité des secteurs incluant des taxis qui ont déferlé dans les rues, c’est le caractère déterminé et responsable des manifestants qui a impressionné.

C’est une preuve supplémentaire que dix semaines après le début du mouvement contre la loi El khomri, celle-ci reste très largement rejetée par le peuple.

C’est cela le fait majeur de cette journée et non les actes orchestrés par des individus qui ont provoqué des dégâts à l’hôpital Necker.

La stratégie de la tension du gouvernement est un échec.

Au lieu de chercher à minorer la mobilisation, François Hollande et Manuel Valls doivent enfin entendre raison.

Cette loi illégitime, injuste et destructrice d’emploi doit être retirée.

La tentative de passage en force de l’exécutif a suffisamment fait mal au pays.

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 10:58
LES RAVIS DE LA CRECHE!

LES RAVIS DE LA CRECHE!

Mardi 7 juin les intermittents du spectacle ont occupé le siège du Medef. Ils entendaient protester contre le refus de l’organisation patronale de signer l’accord pourtant conclu au niveau de leur branche.

L’occupation puis l’évacuation par la police se sont déroulées pacifiquement.
A l’exception d’un coup violent porté par le responsable de la sécurité du Medef à Loïc, membre de la Compagnie Jolie Môme et adhérent de la CGT Spectacle.

La meilleure défense étant l’attaque, c’est le nervis du Medef qui a porté plainte !

Dans la droite ligne de la criminalisation du mouvement social, le parquet a décidé de déférer Loïc devant la justice !

Ca suffit !

Au nom du Parti de Gauche, je serai jeudi à 11h30 devant le Palais de Justice à la conférence de presse / rassemblement appelé par la CGT Spectacle, la Cie Jolie Môme et la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France pour exiger la libération immédiate de Loïc.

Jeudi 9 Juin 2016

Eric Coquerel
Coordinateur politique du Parti de Gauche

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 09:56
Les taxis soutiennent la grève. C’est le gouvernement qui bloque le pays

Les taxis sont parmi les premiers impactés par les grèves des raffineries et dépôts et pourtant, nous taxis, ou personnes soutenant la lutte des taxis, nous exprimons notre totale solidarité avec les grévistes.

Quand bien même il nous en coûte, de ne pouvoir travailler normalement, cette grève est utile et nécessaire. Nous exigeons nous aussi le retrait de la loi Travail.

Accélérer l’"ubérisation" de la société

D’abord, même si bon nombre de taxis sont artisans, ils se sentent solidaires des salariés et opposés à cette loi de régression sociale historique de casse du Code du travail. Mais par ailleurs, cette loi concerne également précisément les taxis, et ce, quelque soit leur statut.

Cette loi vise en effet à accélérer l’"ubérisation" de la société, c’est-à-dire, la déréglementation folle au profit des pires logiques de surexploitation du capitalisme.

Alors que le secteur des taxis est en train de crever littéralement du fait de la concurrence déloyale des chauffeurs VTC, organisée via les plateformes, non soumises aux mêmes réglementations et qui s’affranchissent de toute obligation fiscale et sociale, une loi répondant à l’intérêt général ne leur déroulerait pas le tapis rouge !

Exclus du Code du travail

Dans une version antérieure, la loi El Khomri prévoyait déjà de protéger les plateformes. L’article 23 de l’avant-projet de loi tel que publié par Le Parisien, laissait sous-entendre qu’il s’agissait d’empêcher les chauffeurs VTC d’obtenir leur requalification en salarié.

Par la suite, le texte présenté à l’Assemblée nationale n’en faisait plus allusion. Mais dans la dernière version imposée à l’Assemblée nationale à coup de 49-3, le lobbying des prédateurs de l’économie dite faussement collaborative, a visiblement rencontré un écho encore plus favorable. Via trois amendements de deux députés PS, Christophe Caresche et CatherineTroallic, un nouvel article, le 27 bis, a été introduit.

Cet article décrète que les chauffeurs travaillant avec et pour les plateformes type Uber, nommés "travailleurs utilisant une plateforme de mise en relation par voie électronique" sont carrément définitivement exclus du Code du travail qui ne leur sera donc pas applicable.

Une loi illégitime et inique

Cette loi Travail vise donc non seulement à casser le Code du travail mais aussi à permettre aux multinationales, sous prétexte de leur exploitation des innovations technologiques, de se passer du Code du travail !

Ce gouvernement est incapable de faire appliquer la loi Thévenoud contre la maraude électronique qui brise les chiffres d’affaires des taxis, met en danger leur profession, et permet à des multinationales de s’engraisser sur notre dos, comme sur le dos de travailleurs dits faussement indépendants, derrière le pire statut qu’il soit d’autoentrepreneur. Il impose une loi illégitime et inique remettant en cause les acquis sociaux des travailleuses et travailleurs.

Nous le disons haut et fort, la minorité qui bloque le pays et nous empêche de travailler, c’est le gouvernement.

Tribune co-signée par :

- Danielle Simonnet, coordinatrice du PG et conseillère de Paris
- Laurent Lasne, écrivain, auteur de "Uber, la prédation en bande organisée" (éd. Le tiers livre)
- Stéphane Alcala, vice président de Taxis du Sud
- Karim Asnoun, secrétaire général de la CGT Taxis
- Rachid Boudjema, secrétaire général du Syndicat des Taxis de Marseille
- Fethi Gara, membre du bureau des Travailleurs du Taxi
- Samir Kheroua, vice président de Taxi de France
- Adil Reda, secrétaire général adjoint de Sud Taxis
- Zhila Mohammadi, présidente de Taxiran
- Karim Slama, président de Elite Taxi France
- Rabah Toursel, secrétaire général adjoint de FO Taxis
- Kader Remana, Secrétaire Général de la CFDT Taxis
- Ben Deniro, Président du SACTTSRU

 

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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 08:29
Face au 49-3, insoumission générale

Le 49-3 est tombé et l’adoption de la loi travail a donc été imposée sans débat lors de son passage en première lecture à l’Assemblée Nationale. Ce 49-3 est l’arme brutale des faibles, obligés d’user des rouages les plus anti-démocratiques et autoritaristes de la 5ème République. Ce gouvernement est en effet plus qu’affaibli. Sans aucune majorité au Parlement, François Hollande et Manuel Valls ont préféré bâillonner les représentants du peuple que de reconnaître l’illégitimité du gouvernement à imposer un texte rejeté par plus de 70% de la population et contesté sans relâche par un mouvement social et citoyen déterminé depuis plus de 2 mois !

Hélas, les 56 député-e-s de gauche opposé-e-s au texte de loi ont manqué de deux signatures pour déposer la motion de censure initiée par les parlementaires du Front de Gauche. Ils ne furent que 14 pour utiliser l’ultime outil dont ils disposaient pour faire barrage à la loi et censurer le gouvernement : la motion de censure déposée par la droite. Si nous saluons la cohérence de ces 14 parlementaires, et de son initiateur André Chassaigne, nous déplorons l’inconsistance de l’opposition des autres. Comment considérer comme plus grave de voter une motion de censure de la droite que de laisser adopter une loi de droite ?

De quoi ont-ils eu peur ? De se voir censurer leur prochaine investiture parlementaire ? Ce sinistre épisode du 49-3 révèle la logique intrinsèque des institutions de la 5ème République : un régime plus proche de la monarchie présidentielle que du parlementarisme républicain. Un régime autoritaire de concentration des pouvoirs dans l’exécutif au mépris du Parlement, des représentants du peuple et de la délibération collective contradictoire. Un régime à la solde de la caste dominante et de ses intérêts contre le peuple, qui réduit ses partis à de vulgaires godillots, exécutants des basses oeuvres et l’ambition de ses élu-e-s à la seule préoccupation de leur propre réélection, quand un référendum révocatoire aurait dû les évincer de l’assemblée avant la fin de leur mandat.

Et dans ce régime oligarchique, son premier valet Manuel Valls n’a pas hésité à revenir sur un des maigres engagements pris en réponse à la mobilisation de la jeunesse et des salariés : la surtaxation des CDD n’aura pas lieu via la loi travail. Le MEDEF n’en voulait pas, Valls l’a retiré de la loi et renvoyé à la négociation des “partenaires sociaux” dans laquelle le MEDEF pourra opposer son véto…

Mais rien n’est fini : le texte de loi doit dorénavant passer par le Sénat puis de nouveau à l’Assemblée Nationale où le gouvernement n’aura toujours pas de majorité. N’oublions pas que le CPE fut retiré après avoir été adopté par le 49-3. La loi travail peut donc être battue soit par une nouvelle motion de censure au Sénat ou à l’Assemblée, soit par la censure du mouvement social et citoyen dans la rue. Si le gouvernement veut jouer la montre et étirer ce calendrier pour exploiter la coupe d’Europe de football et le début des grandes vacances pour enrayer la mobilisation, sachons au contraire la construire et l’amplifier sans relâche. Loin de l’essouffler, la mise sous haute tension du système par un autoritarisme à coup de 49-3 et une mise en scène de violences et de répression policière pourrait bien au contraire accroître la mobilisation comme elle accroît de fait la colère.

Les semaines à venir vont être décisives. D’ores et déjà, deux journées de grève sont appelées les mardi 17 et jeudi 19 mai contre la loi, et des grèves sectorielles sont prévues notamment à EDF, à la SNCF, chez les routiers. Plus que jamais, la convergence des luttes doit être suscitée et encouragée, à l’instar des mobilisations des intermittents, chômeurs et précaires qui ont occupé à Paris le jour de la manifestation du 12 mai le siège de l’autorité des marchés financiers puis l’école des Beaux arts. A l’instar des mobilisations des Nuits Debout qui partout en France se recentrent sur la loi travail et la convergence des luttes locales et nationales.

Quelle que soit l’issue de la bataille, cette mobilisation est en train de fédérer le peuple dans sa conscience sociale et politique. Dans un tel contexte, le défilé des insoumis du 5 juin doit jouer un double rôle bien particulier : contribuer à renforcer la détermination pour le retrait de la loi travail et construire, avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon, l’espoir de l’insoumission générale pour 2017.

Danielle Simonnet
Coordinatrice du Parti de Gauche

 

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 17:16
FIN DE REGNE CREPUSCULAIRE!

Fin de règne crépusculaire : le recours au 49.3 pour passer sans débat et sans majorité la loi El Khomri contre le droit du travail !

Qui veut l'empêcher doit voter la censure !

Pas d'élégance des dégoûtés face aux dégoûtants.

Oui, il faut des manifestations du front du refus le jour du vote.

Et dès maintenant.

JLM

 

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 08:31
Crédit photo THOMAS SAMSON / AFP

Crédit photo THOMAS SAMSON / AFP

Loin de la “République numérique”, l’oligarchie se met au service du prédateur Uber.

Uber vient de recruter son directeur de communication directement en allant chercher un membre du cabinet du Ministre des transports Alain Vidalies, Grégoire Kopp. Il viendra compléter l’équipe professionnelle de lobbying, le «comité de conseil en politique publique» de l’application américaine, aux côtés également de l’ancienne commissaire européenne Neelie Kroes. Rappelons que la multinationale avait opéré l’an dernier une nouvelle levée de fonds de 1,6 milliard de dollars, auprès Goldman Sachs à l’influence déterminante auprsè de la troïka..

Au même moment, le Sénat vient de rejeter le 2 mai un amendement au projet de loi “République Numérique” qui visait à réguler les plateformes numériques en actant la responsabilité de plates-formes en tant qu’organisateur de transports et non pas comme de simples intermédiaires.

Ce nouvel épisode de pantouflage illustre toute la collusion d’intérêts oligarchiques !

Pendant ce temps, la colère des taxis se poursuit contre la déréglementation de leur profession du fait de l’absence totale d’application de la loi Thévenoud depuis la déréglementation du transport à la personne engagée par la loi de 2009 de transposition de la directive européenne sur les services. Aujourd’hui encore, nombre d’entre eux ont décidé de ne plus respecter les portiques d’attente de Roissy qui leur imposent, à eux comme aux usagers des heures d’attentes, tandis que des chauffeurs VTC, via leurs plateformes ou via des “racoleurs”, captent la clientèle de l’aéroport au mépris des réglementations en vigueur.

Les taxis poursuivent également leur mobilisation dans le cadre de la convergence des luttes avec Nuit Debout pour exiger le retrait de la loi travail. Ils n’oublient pas que le cabinet de Macron avait tenté d’y introduire un article visant à protéger les plateformes et empêcher toute bataille pour la requalification des travailleurs indépendants VTC. Ils refusent également le TAFTA qui remettrait en cause définitivement toutes réglementations dans le transport à la personne.

Les plateformes multinationales qui s’exonèrent de toute obligation fiscale et sociale, ça suffit !

Vendredi 6 Mai 2016

Danielle Simonnet - Conseillère de Paris et coordinatrice du Parti de Gauche

 

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